Je retrouve ce cher Yanyan à domicile, alors que je suis encore les mains dans le ciment sur notre chantier de terrasse à Beaucens. Yanyan provient de la même école que moi: La grange de Bayen ! C'est ici que nous avons contracté le virus de la montagne. J'ai choisi d'en faire un métier, Yanyan quant à lui, entretient le rêve intact de la montagne qu'il a aimé, et me renvoi à mes propres origines de jeune adolescent collectionnant déjà, ces maigres mais si forts souvenirs de montagne en pays "Toy" !! Nous gravirons ensemble en 99, la classique de la face Nord au Vignemale, yanyan est âgé alors de 17 ans.
C'est sur le Mont-Perdu que veux grimper Florian. Une balade de 3 jours en passant par la voie normale lui aurait convenu, tellement le désir simple d'être la-haut était suffisant à ses yeux ! Dans mon esprit compliqué, voire celui de pas mal de guides, nous ne pouvons nous empêcher parfois de proposer un itinéraire "bis" plus épicé. A ma décharge, c'est plus l'envie de découverte qui me guide encore, que l'idée d'aligner des croix sur un topo. Sur ce point, je repasserais, car nous gravirons l'éperon voisin de celui des "esparrets", et fûmes servis sur l'aspect sauvage de la course !!
Nous trouverons le 1er soir, un refuge de "Tuquerouye" dans un état très correct, avec tout de même une belle poubelle à l’extérieur, signe de nos faiblesses à penser que quelqu'un passera toujours derrière nous pour nettoyer.
Ce matin, le vent souffle déjà bien fort en altitude, la météo est conforme aux prévisions, mais cela devrait s'améliorer. Trop pressé de prendre de la hauteur, je m'engage sur un éperon semblable à la description du topo, mais trop tôt...le bon chemin est qqs dizaines de mètres à gauche et au dessus.
Finalement, nous arrivons à nous hisser de traversées aériennes, en cheminées retords, au pied d'un bastion raide proposant qqs beaux passages techniques. Nous retrouvons ainsi, la route pour le sommet par les derniers escarpements verticaux, qu'il faut aller chercher bien au Sud après une vire.
L'air est incroyablement bon la-haut, le vent nous décoiffe et chasse nos soucis de terriens. Au matin, nous avons pris soins d'abandonner notre bivouac sous un gros bloc. Ainsi, en redescendant du sommet par le col du cylindre, nous n'avons plus qu'à nous installer à l'abri pour passer la nuit ici et profiter d'une 2eme soirée en montagne, prés du lac glacé de Tuquerouye. Dés l'aube, le vent à redoublé d'intensité. Pour l'heure, c'est le col des Astazous et les rochers blancs qui finirons de nous convaincre que Yanyan et moi même, avons vibré pour la même montagne, dans les traces modestes de ceux qui nous l'on offert en partage. A bientôt Flo !!
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