vendredi 29 juin 2018

DU PELVOUX AU MT BLANC...2 BEAUX VOYAGES EN ALTITUDE

Après le bel hiver que nous avons passé, il était logique de vite profiter de toute cette neige encore bien présente sur les Glaciers...
D'abord sur la montagne du Pelvoux dans les Écrins, puis dans le massif du Mt Blanc, nous ferons une belle cordée avec Jacques et Nicolas...

L'essentiel se résumera à nous faire mutuellement confiance, à profiter du moment présent et d'avoir une chance énorme avec la météo !! 

  Les montagnes de l’Oisans sont véritablement sauvages et authentiques.
La pratique de l'alpinisme restera toujours incertaine, c'est la tout l’intérêt et peut permettre à beaucoup de gens de se sentir vivant, de se sentir exister...
Dépassement de soi, confiance, plaisir de l'effort, patience pour enfin arriver au sommet...en redescendre !


Le Pelvoux...

Lys orangé

fleur blanche !!!


refuge du Pelvoux

Le Mont Viso en toile de fond...



Jacques et Nicolas à la fin du couloir Coolidge...


Le sommet des Bans cerclé de nuages...


On dirait le sud...!

Face Sud de la barre...1996, souvenirs !

Le versant sud de la barre des Écrins, au fond...La Meije !!

Les aiguilles d'Arves au fond... 


Une cordée de 3 au sommet du Pelvoux, guidée par Mathilde, jeune guide fraichement diplômée !!!



A ce stade de la journée, quand l'on sort du "couloir Coolidge" et que l'on attaque la descente après le sommet, c'est une seconde journée qui commence !




La descente du Pelvoux représente un course dans la course !! Rappels, cheminement au milieu des crevasses, vires exposées...



la descente par les vires d'Ailefroide marquera la fin de cette traversée ouverte en 1882 (!!) dans l'autre sens avec comme guide Alexandre Burgener...


La soirée se finie tranquillement chez Bénédicte au "moulin Papillon" . Bénédicte c'est quelqu'un !! 
Grimpe, alpi, cascade, ski, toujours le smile...et cuisine fine !



Le temps est venu pour nous de prendre la route du Galibier et d'admirer au loin, la barre des Écrins, la Meije, le pavé, le pic Gaspard...



...et enfin nous rapprocher du 2eme projet: Le Mt Blanc depuis le Val Veny (Italie) et la longue et majeure vallée du glacier de Miage conduisant au refuge de Gonella...


Le fabuleux versant Italien du Mt Blanc...blanche de Peuterey, pilier du Freney (souvenir aussi en 96 !!) , les piliers du Brouillard !



le refuge de Gonella
La montée au refuge de Gonella, c'est kek chose ! L'on remonte tout d'abord une immense vallée aux "dimensions Caucasiennes" après les belles pelouses du fond de "val Veny" puis les moraines laissées par les glaciers. Par chance, la neige nous rendra la tache plus facile pour venir buter sur l’éperon qui soutiens le refuge.


Arrive ensuite une petite escalade facile, équipée de cordes fixe pour achever l'approche. Casque baudrier et corde seront toutefois utiles !

Sur le papier c'est pas grand !

Les dômes de Miage



Demain nous allons par la !


L'ambiance au refuge est vraiment "décontract' " et tout le monde attend la soupe...demain le réveil sonne à minuit !!



Le spectacle dehors n'incite pas du tout à aller se coucher comme les poules ! Aussi, je profite du soir et de l'air frais pour immortaliser ces instants...



Dans un silence religieux, je me sens aussi comme ces santons posés devant la baie vitrée...
C'est en 1890 que Achille Ratti , futur Pape (Pie XI) accompagné de ses guides, en fera l’ascension...



A la frontale, la petite procession débute sa lente progression en cheminant dans une belle trace au milieu des crevasses et des anciennes chutes de séracs...
Au moment d'atteindre l'arête, un vent de Nord-Est nous attrape pour ne plus nous lâcher jusqu'à l'abri Vallot... 
 Sur l'arête éffilée, 40 km/h régulier et de côté, ça secoue ! Aussi, je propose à mes acolytes de marcher légèrement pliés sur les jambes et le dos un peu courbés...Ils ne m'entendent pas ! 
je hurle : "marchez comme un vieux avec sa canne sur un trottoir" !! 





Arrivés à Vallot à 5h30, nous sommes "frigo" et en mode "KO" !! Ce vent nous a littéralement saoulé et une bonne envie de sieste nous prend...Je fait tourner le réchaud, prépare thé/café et nous nous endormons en frissonnant, et dehors, le vent hurle toujours !!


Je ne dors que d'un œil et guète l'accalmie...Allez les gars, debout ! A 8h15 nous mettons les voiles pour le sommet, et sans nous arrêter. Jacques ressemble à "Némo" que nous aurions sorti de l'eau !! ...2 heures après...



Bravo ! Super conditions pour finir, encore une fois...il était urgent d'attendre au refuge Vallot !!





Émotions contenues au sommet du "blanc" car le doute est toujours permis pour une course réputée facile mais étant plus proche des 5000 que des 4000 !! Surtout après 1800 de dénivelé ...



L'heure est à la descente en poursuivant par les 3 monts blancs... L'épaule du Mt Maudit  se négocie en 2 grands rappels dans une pente à 70°...


Après qqs remontées et redescentes (!!)
C'est le Mt Blanc du Tacul et la fin tant attendue par Nicolas (qui râle 😉 !) en arrivant au refuge des cosmiques...



Ce soir, retrouvailles avec des potes guides de promo... (1998 !) la fin de l'aspi.
Pas mal de monde à table avec le projet du sommet..  Comme tous les jours !
Nous demain, nous descendons la vallée blanche et la mer de glace jusqu'au train du Montenvers...




Les grandes Jorasses



Comme hier, le couchant est éblouissant, la terrasse est remplie de photographes, contemplatifs...




Ce matin, je reste au lit ! La lente procession reprend la route du sommet, comme tous les jours !




Mt Blanc du Tacul



Le dru, la verte...

Pour nous, c'est négociation du labyrinthe de crevasses (Jacques me demande si mon topo des crevasses est à jours !!), séracs et ruisseaux glaciaire... Très beau !





Nous ressentons tous les 3 le même sentiment curieux du pourquoi quitter la haute montagne alors que nous commencions à nous y sentir bien...? hé bien parce que tout a une fin et que nous avons tout de même profité de chaque instant. La rencontre fut belle entre Nicolas et Jacques que je connais de mieux en mieux tous les deux. 

Quelle belle cordée que nous avons faite ! Rapports simples, détendus, confiants et tournés vers le plaisir de la haute montagne ! 

Merci infiniment pour votre présence. 
Amitiés à vous 2, à vos compagnes. 

David.