mardi 16 avril 2013

Mini "big-wall" avec François De Lerue sur la "Roca del Arc", Villanova de Meia, Catalogne, Espagne.

Le rocher est une valeur sure ; A la Roca del Arc, c'est sur l'escalade sera belle !! Gemma (230 mts/6a/A2+) est une belle voie que nous parcourons avec François De Le Rue en 2 jours et une nuit sur "portaledge" s'il vous plait !! 1ere expérience pour lui, et 1ere aussi pour moi dans mon job de guide...ou il faut penser pour 2 dans ce tas de matos pendu dans le vide ! Mais soyez sur que François n'a pas ménagé sa peine dans cette entreprise.




le pilar del sègre: temple de l'escalade artificielle !
Hé oui, c'est la-haut que ces gros sacs doivent monter...sur notre dos avec tout cela dedans.

L'artif c'est d'abord un bon tas de ferraille !


Pour ensuite être hissé par le leader de la longueur effectuée au moyen d'une corde statique et d'une poulie. Le second grimpeur remonte avec "jumard et bloqueur" le long de la corde "d'attache" fixée, et déséquipe le matériel

 

Le rangement du matos au relais, c'est la base: Un truc de vieux garçon au risque de faire des cauchemars et finir emmêlés dans les cordes !  



François quitte la vire du 2eme relais pour s'envoyer en l'air sur des spits dans un 1er temps, puis des points qu'il placera lui-même (piton, coinceurs, friends..). L3 : A1+.





C'est le moment de vérité ou le portaledge doit être stable, à peu prés plat, ou la tente enveloppe bien ce nid d'une nuit. C'est aussi l'occasion d'une bonne bière: Chin !




La nuit s'est bien passé, comme la trentaine de nuits que j'ai déjà faite dans un portaledge; François aussi visiblement à bien dormi.




C'est parti pour la longueur d'A2+. Du boulot dans cette longueur ou pitons courts, crochet, plomb et cales de bois sont bien utiles entre les qqs spits en places.




Le blé commence à pousser dans les prés tout en bas.



Un crochet à "goutte d'eau" suivi d'un plomb.


François va utiliser la chaine à dépitonner.



Cette voie fut très belle. Les 4 longueurs de libre en assez bon rocher et les derniers mouvements de grimpe vous posent direct sur le plateau sommital.


C'est le moment de la descente avec 10 litre d'eau en moins, un peu de bouffe aussi, mais la ferraille, elle, est bien présente sur les épaules.


 Le lendemain et après une soirée sans bière pour arroser cela ( le bar du village est fermé ), je propose à François l'ascension le 3ème jour de "cosa-nostra", belle voie de libre (170mts/6a+) toute équipée !!!




Rocher parfait et gestes libérés avec seulement 12 dégaines au baudriers.




Les narcisses sont en pleine campagne de séduction...elles sentent comme dans le cou des filles parfumées!

 Rencontre moins sympa faite sous un cailloux. Pour la petite histoire, c'est Adelin qui découvrira ce scorpion sous un cailloux il y a 15 jours maintenant. Nous sommes repassé au même endroit, et en grand expert des scorpions, j'ai affirmé à François que sous ce bloc il y en avait un : Il m'a répondu : David tu es vraiment trop fort !!

Allez, bon printemps et bonne grimpe. David.  

vendredi 12 avril 2013

Tour de chauffe dans les parois Catalanes...Montrebey et San cugat.

Aprés ce WE hivernal ( voir le post précédent ) nous sommes attirés par la quasi-certitude du ciel bleu et de la tiédeur...du climat seulement (!) car la sévérité de la paroi de catalogne à Montrebey, n'a rien de tiède aux yeux de Thomas qui renoue avec le vide !!


C'est après quelques longueurs, notamment celle de la traversée émouvante pour rejoindre le pied du dièdre gris, que se révèle la paroi d’Aragon, voisine et impréssionnante.    


L'alternance de rocher tantôt gris (mur raide au rocher franc et sculpté) et rouge (cheminée, dièdre, devers et surplomb), fait de Montrebey une paroi à l'escalade variée, souvent engagée. 





C'est la sortie et la fin du vide omniprésent.Quelle belle voie; C'est le dièdre gris (430mts/6a) en paroi de Catalogne.


La partie haute de la paroi d'Aragon...après 500mts et plus : Montrebey: La paroi des parois ! On dit cela aussi de la Civetta dans les Dolomites...mais c'est une autre histoire.

Les vues toujours saisissantes sur la chaine des Pyrénées.



Aprés les plaisirs de la pierre et du vide, nous grimperons le lendemain sur de la dalle...ça repose, sauf les mollets !


Sobaos pasiegos (205 mts/6a) emprunte la ligne de dalles la plus compacte de la petite face située à droite du barrage
 .
Dans ce décors surprenant d'arêtes acérées et de modernisme vieillissant (les voies de sopeira se trouvent tout à côté d'un déjà vieux barrage) le rocher est magnifique, franc et sculpté à souhaits.
Alors à une autre fois Thomas, maintenant que sais de quoi tes avants bras et la pointe de tes chaussons sont capables. Amicalement, David.