mercredi 29 août 2012

Falaise du Quié, Ordesa et Picos de Europa....le chemin de croix d'Etienne le valeureux !!




Le corbeau "croasse" et Étienne "croite" du verbe croiter qui signifie rayer d'une croix telle ou telle voie sur un topo. Étienne il est costaud alors y faut pas l'embêter, et moi non plus d’ailleurs, sinon je l'appelle et y vous tape !! 
Au départ du sentier pour 2 jours d'artif...
Mon job: Étienne est tombé tout petit ( si si, il a était petit ) dans l'escalade et la montagne et souhaite en faire un métier-passion. Aussi, je suis sensé faire son éducation dans l'art de rendre une chute en escalade presque "agréable" en plaçant des coinceurs et friends, en plantant des pitons.


 Après 2 longueurs, nous fixerons la cordes dans cette petite voie d'artif au Quié de Sinsat: "hand's up" (1991) première d'une longue série de la part de Dom Brau-Mouret passé maitre dans ce style d'escalade en "big-wall".




 Voici donc ces qqs lignes pour vous présenter les premiers pas d’Étienne dans l'ambiance des grands murs. Après une nuit dans une grotte à la vue privilégiée sur la haute Ariège, c'est en remontant au jumard sur les cordes que nous poursuivront cette voie. Beaucoup de manips de corde et de dé-pitonnage pour Étienne et bien peu d'escalade libre pense t-il....!! 




     Nous finirons par qqs longueurs de la "darcourt-grenier" (une ligne voisine) avec seulement qqs coinceurs, un sac de magnésie et des chaussons !! 
Pour le 2eme RDV avec le gaillard, nous irons chercher la fraicheur à "Ordesa-canyon"...un des plus beaux endroits de la terre, mais surtout, ne le répétez pas. En revanche, nous allons répéter la rabada-Navarro" ou éperon Est...sublime.


Étoile des neiges...


Le coin de bois de la première en 1961 ??


 
Point de racisme chez les iris...


Étienne découvrira du même coup l'Espagne et Ordesa. je lui laisserai l'honneur d'attaquer la voie dans ce rocher déroutant et d'une raideur immédiate. 


Topo zigzag...

Trottoir


C'est ou la suite ?
Quelques temps plus tard, c'est les abdos et biscottos qui vont parler pour négocier les dévers généreux de la suite de l'itinéraire.

Escalade en 3D...allez Étienne !

C'est moche hein ?


La voie du lendemain : Polytoxicomanie.
 Bingo pour ces 2 jours avec une petite voie de 200 mètres (!) le lendemain. une grande première encore pour Étienne que de découvrir les joies du "pan con tomate" arrosé d'huile d'olive et accompagné "d'una Clara" por favor dans un petit bar à tapas du village de Torla ! 


 Me voici de retour d'un séjour en altitude, des globules à revendre et c'est la mi-Aout: Le départ pour les Asturies, les picos de Europa, c'est pour demain. le deal ? C'est Étienne qui passe devant un coup avec maman-Claire et papa-Bruno, un coup avec les frangines; Flo et Cécile. Nous grimperons tout les 2 aussi...mais patience ! 

Tout ça doit rentrer dans la boite avec des roues !

Humm, je me gratte.


...et surtout ne le renverse pas...

Le sommet qui fait rêver.
 Hé oui patience, car avant la face ouest du "Naranjo" nous irons grimper en famille sur le fresnidiello, entre autre.




 Allez...je vous fait pas languir plus longtemps: En effet, avec "le jeune" nous avons grimpé une combinaison esthétique qui consiste à commencer par 7 longueurs de "sagitario", puis à poursuivre par l'hallucinante partie médiane en 4 longueurs de la rabada-navarro (encore eux !) dont la fameuse traversée funambulesque, puis les 7 longueurs de fin de la "Murciana 78". 






    Le reste de la famille accèdera au sommet du Naranjo de bulnes par les belles cannelures calcaires de la voie normale "Martinez". retrouvailles au bivouac. 



Après une voie sur l'épaule (el hombro)du pic "urriellu", sa face Sud et face Ouest, nous sommes d'accord pour rejoindre la vallée, profiter d'un  peu de repos. Dans le défilé de la "hermina" se trouve le massif du "cueto aguero" au village de "allende". Ne manquez pas au passage l'église de "Lebena".









Nous grimperons un superbe éperon en famille. Bruno, nous retrouvera au sommet par une belle sente, ses épaules le faisant souffrir de trop ce jours-la. cette voie de presque 300 mètres, propose qqs passages jusqu'au 6a+/6b avec peu d'équipement en place. Étienne sera en tête et en cordée autonome ce jour-la. 






Alors bon courage pour la suite Étienne, et merci de m'avoir convié à te donner un peu de mon expérience ! A bientôt...il reste à faire la troisième "Rabada-navarro" au "firé" sur les mallos de Riglos !! 

De Gavarnie à Ordesa; grimpe sans frontières loins des modes et des agences de notations.

Recette du bonheur et récit d'une aventure qui coule de source... Ingrédients:

-Une Hélène bien fraiche et souriante.
-Un polo-rigolo et communicatif.
-Le guidos avec des idées sur tout et surtout des idées !


Le projet  sera de réaliser 2 grandes voies sur le versant Gaulois de Gavarnie et 2 autres sur le versant Ibérique...Le séjour commence mal, nous ratons de peu la "soirée saucisses" organisée au village d'Esterre dans le pays toy. Paulo me rassure, les saucisses, on les fera au bout de la corde dans les surplombs !!


Hélène répète les mouvements du passage clef.

Polo cherche le bout de la corde.

Nous quittons le col des tentes avec 4 jours d'autonomie, le bivouac et le matos pour grimper. Direction le pic des sarradets pour une voie récente : "la brèche de Ronaldo". 320 mts d'un beau cailloux sculpté. Nous ne résistons pas à l'idée de rentrer par les rappels de "mes nuits sans elle" et donc de grimper les deux dernières longueurs.

A toi l'honneur mon Polo

Quelle grâce !

is this love, is this love...



Nous mangeons au refuge afin de profiter de qqs moments toujours "trop courts" avec Lionel et Valentine pris dans la tourmente de la saison. C'est sur la digestion que nous reprenons les sacs lourds pour aller dormir au pied du casque et se trouver à pied d’œuvre et grimper le lendemain "merci Delgado"

Passage de la brèche...

En attendant le soleil, on apprend à poser des friends. 

Pas simple cette longueur mon davidoff ?

ça penche un peu non ?

Ah, ça va mieux.
Les premiers pas de "merci Delgado"

Le dièdre de sortie.

petite prise je t'attrape.

Apéro...


je ne me lasserai pas encore de cette voie "sérieuse" ou le rocher inégal de L2 et le côté "obligatoire" de L4 (vous avez le choix de passez à gauche-plus dur- ou à droite) dans cette dalle raide et magnifique. le dièdre de sortie est classe également. Nous laissons glisser nos corps et notre bonne humeur vers les pelouses grasses d'ordesa...Hé oui, l'aventure continue !



Il faut boire à la source.

Comme un enfant de bloc en bloc.

Les "clavijas" du Cotatuero.

la proue...c'est la qu'on va !

C'est la qu'on va aussi
ce topo s'autodétruira dans 10 secondes.
 C'est "loin des cons" que nous jetterons nos coinceurs dans "lejos de los gillipollas" un petit bijoux de voie dans le secteur du trident au galinéro. Merci Christian! 

Sous le toit.



Polo ne jouera plus du piano debout !

Ouhaaa..quelle allonge !

C'est ça, fait l'malin toi !


Dans le lointain de cette dernière longueur, un écho retentira " heu...prends moi pas mou bordel !!!" la raideur déconcertante des toits d'Ordésa en a calmé plus d'un. Que polo se rassure, il a vraiment bien grimpé cette voie, Hélène aussi d'ailleurs mais chez les filles...c'est naturel ! Après une retour facile à notre bivouac, nous refaisons les sacs pour passer la Brèche et se rapprocher du dernier volet de la "quadrilogie". 








Quelques valises sous les yeux trainent encore ce matin devant notre café pris au refuge. les hélicos tournent en vue des travaux du nouveau refuge. Nous descendons l'échelle des sarradets afin d'abandonner nos sacs pour ne garder que de quoi grimper et grignoter. la "castagné-vergez" est une très belle voie audacieuse pour l'époque (1942) 300 mètres variés de dièdres et dalles à petites prises dans une ambiance grandiose, entourés de cascade que nous étions ouiii !!   










hé voila...c'est fini !! mais non ! Tout est gravé dans notre disque dur. J'ai le plaisir immense de partager cela avec vous par le biais de l'écran, Paul et Hélène se souviendrons aussi de la simplicité de ce modeste enchainement ou se mêle la randonnée, le bivouac, les paysages enchantés de ce bout de Pyrénées, les longueurs magnifiques, les rires de la cordée, les silences aussi. @+...Tonton David.