En cela, le Vignemale cultive a lui seul un côté sombre avec son à-pic vertigineux de 800 mts et un côté lumineux sur son versant "est" d'allure débonnaire.
L’avantage de sa face nord, réside dans le fait que son ascension permet de fouler aussi sa voie normale dite "facile" pour en descendre... l'inverse n'est pas possible...à moins de se jeter dans le vide pour gravir la face nord...une bonne fois pour toutes !!!
Avec Nicolas et Agnès, nous choisirons de gravir la face nord par la classique de 1933 dans le sens de la montée !
Le refuge de Baysselance est bondé...nous dormirons dans la salle de restaurant. Mais en attendant, une bonne bière et un bon repas nous attendent, merci à l'équipe des gardiens !
Au cours du feuilletage d'un beau livre de montagne, je découvre cette phrase "il y a des choses que quiconque descend de la-haut ne saurait répéter..." DANTE.
Cette simple phrase raconte qu'il y a des choses justement "in-racontables" tant elles ont été belles,intenses et incroyables pour les gens d'en bas...
Il est vrai que cette fameuse et convoitée face nord du Vignemale est une "grande entreprise" qui débute à la nuit en quittant le refuge, négocie au mieux le glacier des Oulettes, s'insinue entre la glace et le rocher au passage de la rimaye, vous met "direct" dans l'ambiance avec son raide "filon d'ophite" (c'est finalement le plus dur de la voie - intrinsèquement parlant sur le niveau d'escalade). Entreprise qui vous balade ensuite à gauche, à droite, tout droit puis à gauche, puis à nouveau à droite, puis tout droit....oufff !
Avec son rocher de qualité inégale, ses zones un peu confuses, ses endroits de protections pas si nombreux, cette grande course vous dispense en revanche des vues sur des abimes magnifiques au cœur même de ce qui constitue en été comme en hiver l'idéal de la haute montagne, de l'alpinisme...allez, j'ose le dire : du Pyrénéisme !!!
Une fois au sommet, pffffffff....c'est complétement fini, il n'y a plus rien d'autre que le vide momentané de se dire "ouha, c'était beau", et maintenant ? La descente paisible sur le glacier d'Ossoue vous offre désormais le plaisir de revivre tranquillement tous les moments de la course.
CE n'est pas toujours le cas en montagne ou parfois la course commence même après le sommet !!
Merci à Nicolas l'isard, et à Agnès la fleur...
Merci aussi au Vignemale pour son existence mais également à ceux qui ont l'envie d'y monter dessus !! cette ascension toute simple de la voie normale (cela dépend pour qui aussi !!) est l'occasion de faire la connaissance d'une famille bien sympa venue du Nord...si si ! Après une montée en mode "on prend le temps" nous arrivons dans une de ces "bumadere" avec la neige qui tombe à l'horizontale ! Rien de grave, demain c'est grand beau...
Une petite "movie" à voir et à entendre ici...
Ce soir c'est musique... "La tournée des refuges " consiste en une équipe de musiciens-montagnards qui arpentent les sentiers, les cols, les refuges d'une chaine de montagnes. Cela dans tous les massifs alpins et... Pyrénéens pour cette année 2017 !
Une violoniste, 2 grateux, une contrebasse, une clarinette et c'est littéralement le feu à baysselance... 48 concerts dans nos montagnes, de la méditerranée à L'océan. C'est juste la classe et leurs sons est excellent, à voir et à entendre absolument !
Une petite nuit après, le ciel du matin annonce une belle journée.
Claire, Barbara, Arnaud et Willy vont découvrir les joies de la cordée, du cramponnage et les affres du vertige pour Barbara tout du moins... Rien à faire de plus aujourd'hui, le sommet ne sera pas pour elle mais elle n'a pas démérité à s'arrêter juste au pied du bastion final...il y aura d'autres occasion pour vaincre ce "côté obscur" !!
Russel nous reçoit dignement dans ce qui fut son ultime logement, juste sous la cime de la "pique longue" du Vignemale...
La vue est tjs grandiose là-haut, mais le vent nous chasse prématurément avant le "lunch time" comme aurait dit Russel quand il recevait ici de riches et romantiques alpinistes anglais.
A la descente, je suis très content de mes nouveaux élèves qui cramponnent très bien pour une 1ère fois sur l'élément "glace"
Nous finissons notre descente avec le spectacle aérien du circaete "jean-le-blanc" qui scrute en vol stationnaire une probable proie :rongeurs ou serpents comptent parmi ses victimes et repas de choix !
Merci à vous pour ces moments, merci aux refuges de montagne d'accueillir ces initiatives artistiques au cœur de saisons déjà bien occupées.
Je n'adresse pas les mêmes remerciements aux dieux de la neige qui laissent mourir ce qui nous reste de glaciers !
Allez, cela reviendra peut-être les hivers colossaux ! Mais ou sont les neiges d'antan !!
A bientôt, la bise... Et merci de votre lecture. Dav.
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